Je l’ai écouté comme un oracle

J’ai hésité vingt-trois secondes puis j’y suis retournée. Voir Luchini qui lit Muray. Je n’ai, en réalité, fait que suivre les flots des circonstances qui m’ont ré-assise, à 16h, au théâtre de l’Atelier. Les textes vous fouettent le sang et lacèrent les neurones. C’est très SM, Muray, en fait.

J’ai re profité de TOUT comme quoi faut pas écouter les rabats-joies qui t’expliquent que l’innovation c’est le nerf de la guerre (économique et marketing).  Mais, le clou de girofle se situa aux alentours de 19h avec un Luchini et « sa grosse » assis à côté de moi, au café. Et par un hasard dont la vie a le secret,  j’ai failli toucher son coude, en fait, je crois même que je l’ai touché (mais c’est une zone non-érogène chez moi, je n’ai malheureusement donc pas pu multiplier les plaisirs)(mais heureusement, sinon je n’aurais pas pu faire autrement que laisser l’ensemble aller crescendissimo)(JE ME CONNAIS).

Je lui ai aussi parlé un peu et, à cet effet,  j’ai opté pour une attitude évasive : « Je dois tout à Mozart et Cassavetes »

Donc, pour vous donner une opinion nuancée, ce fut une putain de journée.

Quant à la soirée,  on a fait un plan de vol de la rentrée. Le départ est posé et sans aucune déficience décisionnelle.

(par exemple, je vais porter des robes en mousseline les jours impairs du mois et je vais rendre visite plus souvent à ma banquière)(et pourtant on sent chez elle une vraie lassitude quand elle me voit qui l’amène à une antipathie compacte et brutale)