Archive pour avril 2009

C’est pas mal ouai Char

Il voit bien le truc question rapports humains, je parle bien sur des relations intra-utérines et extra-coïtales

« Nous demandons à l’imprévisible de décevoir l’attendu. »

 

En fait, je parle des relations humaines tout court. 

Rien de pire que l’ennui et l’absence de rire. C’est un point de vue arbitraire et autocratique dont j’ai le secret.

(Jusqu’où tout cela va-t-il me mener ?)

auto-critique

Le post précédent risque de s’auto-détruire. 

Pas assez de libération sexuelle et d’humidité.

Colibri du matin, chagrin

Ce matin, à un moment donné, il m’a été donné la possibilité de recaser un vers de Victor Hugo. Pour être franche, je crois bien que je l’ai un peu maltraité, mais, comme toujours, avec un ton assuré et l’air de celle qu’il vaut mieux ne pas reprendre, ni interrompre, c’est passé tout seul.

Ce vers, c’était celui-ci :

« Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées »

(Toi, d’ailleurs, le garçon qui me l’a fait découvrir -août 93, si tu m’écoutes, oui c’était bien. même habillée)

Alors, dans cet élan, j’ai entrepris d’étaler lourdement ma science. 

J’ai commencé par récupérer bonnant-mallant la première partie du sus-cité poème : la campagne qui blanchit, la forêt, la montagne, la tombe qui l’attend (ah on ne rigole pas tous les jours avec moi).

Puis j’ai pris l’air grave.

1/ intérieurement, j’ai été catastrophé de voir que ça revenait pas vite (je n’ai rien laissé paraître)

2/extérieurement, j’ai fait ce constat :

« C‘est fou, je crois qu’on ne lit plus assez de poésie aujoud’hui, pire, on ne dit pas assez les vertus de cet art »

Ensuite, j’ai fait un GROS silence. Un gros silence qui voulait dire :

« Mate comme avec moi on se baigne jamais deux fois dans le même fleuve, comme je suis jamais là où on m’attend (chez H&M), bref comme c’est tous les jours un peu Heraclite’s day »

Ensuite, je suis partie toute seule devant, sans regarder derrière, ni sur les côtés, nulle part en fait, juste droit devant.

J’ai lancé :

« Je suis le Ténébreux, le Veuf, —-l’Inconsolé » (été 1988, un ami peintre des parents, docte, et assurant qu’il fallait connaître ce poème par coeur pour avoir une vie sexuelle réussie)(cela avait fait une très forte impression sur moi à l’époque)(une époque où ma personnalité était en devenir)(j’avais 8 ans à ma décharge)

Puis « Notre histoire est noble et tragique/Comme le masque d’un tyran » et enfin, pour finir, un petit détour par les haïkus, car ça fait toujours son effet.

J’en étais là.

Je laissais infuser.

Béate et confite d’admiration pour moi-même. 

Qaund je me suis entendue répondre :

« Ah ? Tu trouves ? Non, moi j’en lis de la poésie. Char, beaucoup (+ gros contexte historique de pourquoi), Baudelaire bien sur, je commence à m’imprégner de Rimbaud, et aussi quelques Parnassiens (Parnassiens !!), ah et aussi Musset, et à sa manière Breton. »

Et sans comprendre comment, car tout cela s’est passé HYPER vite, je me suis retrouvée pléiade à la main (visiblement, je suis en plus sommée de commencer par la base)(hum).

 

On m’a enlevé de ma superbe, j’ai bien vu.

Bon bah, je me suis mise à bouder (l’eau du robinet coule pas fort, les voisins ont l’air pas sympa, moi je connais encore par coeur ma table de multiplication par 9)

Et, la prochaine fois, je me contenterai d’en dire le minimum. Ah, ça ils vont bien se faire chier du coup.

Les drogues nous ennuient avec leur paradis. Qu’elles nous donnent plutôt un peu de savoir. Nous ne sommes pas un siècle à paradis.

C’est pas de moi, mais je fais le passeur. Je fais le passeur car j’aurais pu l’écrire. 

Je l’aurais peut-être dit de façon moins efficace, voilà tout.

 

Ouhloulou, et puis ne commencez pas.

wow

« Regarde, on est nickel, médicalement parlant, l’alcoolisme mondain commence à 14 doses »

« Ah bah ça va oui, on est carrément done. Mais que les gens sont alarmistes »

« Ouai, et c’est pas avec du jus de raisin, fermenté peut-être, mais jus de raisin quand même, qu’on va commencer à se pourrir la santé. »

« Ce sont les mêmes qui boivent rien des milliards de jours et d’apéros durant et puis, paf, un jour, ils prennent une côte de porc et les voilà malades à vie. »

« D’autant que c’est hyper réducteur comme vision, boire du bon vin avec des chouettes gens ne bourre pas, par exemple. »

« Alors que une grenadine avec des sacrés pénibles peut donner mal au crâne »

« ouai »

« ouai »

 

Puis on a relu de plus près. De si près qu’on a vu. 14 doses par semaine. Pas par soir.

Ah.

Bon, on a jeté l’article. De toutes les façons, le spécialiste était un con. « Jean-Pierre Levin ». Merci bien, la crédibilité.

Bon alors, que s’est-il passé ?

Les petits coquins, qu’avez-vous fait pendant mon absence ? Vous connaissant, vous avez certainement forniqué, bu, chanté, léché, lapé. Bref, vous ne vous êtes sûrement pas levés pour rien, allons donc.

De mon côté, avec S., on a fait les folles (mais en Barbour)(la région est assez à cheval sur les conventions sociales)

Sinon, tout à l’heure, j’observais d’un oeil mauvais, les gens attablés de la terrasse du P.Café. 

Je comptais raisonnablement le nombre de personnes qui ont choisi leur destin. 

J’éliminais d’office les tables avec les couples avec enfants. Je balayais les serveurs. Je sondais les quelques graphistes/créas à la mèche rebelle.

Bilan 1%.

Ca m’a fait bizarre alors j’ai décidé d’essayer un jour la mescaline pour être sûre d’y voir clair sur tout ça.

(vous l’avez saisi, l’observation assidue et, parfois, empreinte de mauvaise foi, de mon contemporain a sur moi toujours un effet étrange)(c’est peut-être pour ça que j’aime tant la musique)(et si peu les clubs de vacances)

back to roots

J’aimerais vous dire que j’ai changé mais je suis restée terriblement la même. 

Que cela va être bon donc.

coupure électricité

Peu de nouvelles fraîches, parce que le poisson ne l’était pas justement.

Une nuit entière sous substances à écouter des lectures de nouvelles érotiques, cela vous donne un sentiment de lointain le jour venu (je vous laisse déméler le vrai du faux).

En tout cas, si on est HYPER hors la vie la nuit, on est CARREMENT de retour à la terre en journée avec son lot de machines à faire tourner, chaussettes à essorer, compteurs EDF et GDF à relever.

 

Mais pour 4 jours, vous allez avoir une vision du silence profond. 

Ca va êre « Abyss ».

Je pars.

Ouai.

Bon pas loin loin.

Mais tout de même

HORS du périf. 

NON vaccinée.

On va manger des fruits et le sel de la mer.

 

(on emporte tout de même, 6-8 bouteilles de vin, un coupe ongle et un pansement)(on est jamais trop sûre)

 

Vous aurez une paix iodée  toute relative  car je crois qu’il y a internet (j’en voyais déjà qui commençait à prendre leur aise)

Le petit Nicolas

 

me pose une sacrée question qui m’a mise sur le flanc tellement j’ai ri


« Marie Claire est une femme actuelle qui lit Biba ? « 

 

J’ai dit

« je crois bien, mon lapin »

Puis

« c’est comme ELLE, là-bas, qui lit Closer »

 

bon.

(Non, mais nous, ça nous a bien fait tenir 16 min)

(Mais on avait aussi fait 45 min sur des pléonasmes)(« Attends un peu que je monte en haut te prévenir« / « tu venir peux voir dehors l’angle d’extérieur« )

Des choses, mais alors des choses

J’espère que vous êtes assis car je pense que je vais vraiment vous terrasser par le suspens, la fièvre et le niveau sprituel aujourd’hui. Oui, car il va y avoir de la chair, du fond et de la forme. En revanche, n’attendez aucune structure narrative. 

Je viens de décapiter et d’engoufrer entre mes dents, la tête de ma petite poule en chocolat reçue pour Pâques. Et bien, je n’ai écrasé AUCUNE larme.

J’ai également goûté le Gaspacho de chez ED. « Packagingement » parlant, c’est pas mal, mais le goût, mouai, bofbof. Vous ne tromperez pas vos amis, je préfère vous prévenir. 

 

Sinon, on a le romantisme à flanc de peau donc on a fait un peu le courrier des coeurs ce matin :

D. a un peu la pression (j’explique : il a sorti le grand jeu pour sortir avec une fille qui a largué son mec pour lui)(oui moi aussi je dédicace cette phrase à toute ma 5eB et mon prof de Sciences et Vie de la Terre). Il me dit :

« J’ai peur de plus savoir ce que c’est que d’être en relation »

Je précise que D. est JEUNE et a un max de 6 mois de couple (et encore dont 5 à distance)(lui en soirée, elle dans sa chambre, chez elle).

« Mah non, c’est comme le vélo, ça s’oublie pas »

Je me rends compte que je ne donne pas toujours le meilleur de moi-même dans cette rubrique.

 

Il y aussi mon alter égo qui sort avec son Jamón Ibérico (un Espagnol, plus âgé qu’elle). Hier soir, apparement, c’était le grand débat télévisé sur leur « couple »  avec ‘un plan en trois parties.

« à mon âge tu sais, avoir envie de construire qq chose avec quelqu’un que l’on apprécie… blablabla…..moi je n’ai pas peur de m’engager avec toi …. bliblibli …. pour moi l’horloge tourne et tout et tout et tout et pan et pan petit patapons »

Spontanément, j’ai trouvé ça TROP mignon tout plein, voilà un garçon qui sait ce qu’il veut, qui aime mon amie (donc avec du goût), bref qui prend un peu des risques, qui s’expose. 

J’allais lui écrire tout ça à grand renfort de pioupioupiou et de gnagnangan, quand soudain, j’ai trouvé ça méga LOUCHE.

Qu’est-ce que c’est que ces histoires d’horloge ? et cette projection ? ce n’est pas du tout une valeur masculine (les garçons sont hyper instant présent, chez eux le futur absolu, c’est le WE prochain)(j’aime assez cette vision)(j’aime assez cette vision car on ne sait pas où la vie nous mène)(oui je ramène la conversation à moi)(et bien quoi?)

Je lui ai donc plutôt écris « deux choses l’une, soit il se sait atteint d’une maladie incurable qui lui fait perdre 1 à 2 mm d’érection par jour (et à ce rythme, je comprends l’affolement), soit il voit en toi la parfaite mère de famille cuisinière et fellationière, et, dans les deux cas, c’est effrayant. »

On verra. 

 

Sinon, depuis ce matin, à force de lire des choses sur le « gender« , je me demande ce que j’aurais donné en mec. 

Si un de mes lecteur (viril) veut changer de sexe pendant une journée avec moi, qu’il se manifeste.

(souvenez-vous, vous aurez alors la possibilité de vous caresser les seins toute la journée).

Hier soir

On a fait une fête absolue. 

Ca veut dire qu’on est allé au ciné cité des Halles à 19h et ensuite on s’est  fini au KFC, non sans avoir fait une bataille de frappuccino au Starbucks au préalable.

Puis, on est parti au Macumba Club, parce que le samedi soir, c’est simple, il n’y a que des vainqueurs.

Après, on a fait l’amour toute la nuit dans une seule position avec Kamaro.

Voilà. 

On a pas tous les jours 29 ans.

 

En vrai de vrai, on a passé une excellente soirée mais sans thème précis, ie « tout le monde arrête de respirer parce qu’on fête mon anniversaire ».

Déjà, il manquait à Paris la moitié des gens que j’aime (ceux qui rient à mes blagues)(et sur qui j’exerce un pouvoir despotique et un peu sadique)(il m’arrive de leur enlever à la main très lentement leurs premiers cheveux blancs, par exemple).

Et puis, surtout, on ne va pas fêter LE JOUR MEME son anniversaire. Imaginez, la France entière est calée sur ce créneau.

 

Je vous tiens donc au jus pour la suite mais, je vous préviens, nous ne tournerons pas au lait miel. Et il ya aura peut-être des morts car j’aime assez l’idée d’un smuff birthday (a sort of).

chaîne de l’amour

Demain c’est mon anniversaire. 

Si chacun de vous me donne 1€ – et franchement aujourd’hui avec 1€ tu fais quoi ? Rien. Même pas une baguette au sésame, donc bon – alors j’aurais assez pour acheter des enceintes qui crachent, un bel appareil photo numérique et un tableau de Caspar David Friedrich.

Ou plutôt, maintenant que j’y pense, je deviens propritétaire d’une île où j’irai habiter. Elle sera très loin de TOUT, des sots et des radins notamment, et on y prendra pas de coup de soleil (j’ai la peau pâle).  Je finirai ainsi tranquille mon existence.

Pour ceux qui m’aiment, ils pourront venir me voir et je leur lirai des petits textes que j’écrirai paisible la journée durant. L’esprit et l’humour continueront de souffler – à la seule différence qu’on sera tous en maillot bain et le désir à fleur de peau (le soleil, la mer, la transpiration mènent toujours à un certain ruissellement).

Pour ceux qui ne m’aiment pas, pensez que je serai loin d’un ordi  : vous voilà libérés de ce manuel de survie, mes mails et mon aura.

Réfléchissez, vous tomberez, je pense, vite tous d’accord.

 

Début de la collecte d’ici demain 8h00.

L’écriture suggestive

Je ne vous ai pas tout dit. J’ai longuement réfléchi, je crois que ça vaut mieux.

Mais vous avez à votre disposition un numéro sur-taxé pour approfondir.

 

Sinon, ce matin, j’ai fait un rêve étrange et pénétrant. Problème : raconter ses rêves est  la conversation la plus ennuyeuse du monde pour son auditoire (écritoire). Donc, je vais vous l’épargner.

Vous êtes chanceux car quelques personnes prises en otage ce matin ont eu le droit à tous les menus détails. Je crois qu’ils préparent leur revanche question conversation (« le jour où j’ai puisé la crevette la plus grosse avec mon épuisette… », « le jour où je me suis fait la coupe de Pete Doherty…« , + quelques répliques de Maigret)

 

(en fait, mon secret c’est que je suis une sacrée chipie et, sinon, mon rève mettait en scène une pomme verte, fruit de toutes les tentations)

Pédagogie

Je re précise car ce n’est, visiblement, pas encore clair pour tout le monde.

Sur cette plateforme web, il faut maîtriser le second degrés (même le 6e mais si peu de personne ont cet entregent).

Oui, il le faut, car pour que vous ne bâillez pas, je dois veiller à une certaine construction narrative.

En clair, je m’autofictionne.

Cela veut dire que quand je dis  :

« Et là, Le docteur Kovatch (période Clooney) a été hélitroyé par Médecin Sans Frontière pour venir me réanimer par bouche à bouche car j’étais en nuisette évanouie sur le carrelage de ma cuisine en train de me vider de mon sang »

En fait je me suis juste coupé avec une tomate cerise et que je dois mettre un petit pansement Hansaplast.

 

Cela ne me pose aucun problème de choisir des angles d’attaques variés, parce que du point de vue de votre perception, je suis toujours une image construite de toute pièce par votre mental, ce qui revient à dire que je ne vous mens pas plus avec le récit A que le récit B. (ouhh que c’est beau).

Sachez néanmoins, que, quand le post me met particulièrement en valeur, c’est que c’est vrai.

Tenez par exemple hier soir, je suis arrivée par derrière et j’ai touché (pression moyenne à forte) l’épaule d’un garçon, un ami d’ami, car je voulais qu’il essaye de m’attraper mon verre de bière laissé sur le bar.

Il a fait un énorme bon en arrière, comme tétanisé :

« Je suis profondément amoureux de ma femme, ne me touche pas »

 

Je dois vraiment transpirer du hot.

Les services qui devraient me vouloir du bien

…commencent très mal.

Après 20 minutes de tapage de 1, puis 3, puis dièse, puis 75015, puis numéro de sécu, puis de nouveau 1, puis 2, puis 1 :

« Nous n’allons pas pouvoir continuer à vous enregistrer car vous n’avez pas de touche étoile sur votre téléphone »

« mah, si imbécile, je l’ai ta putain de touche étoile »

« hé ho, hé ho ? Je l’ai regarde là, ici »

clac.

bip bip bip

 

Ouuuhhhh, je sens que ça va me chauffer les oreilles.


avril 2009
L M M J V S D
 12345
6789101112
13141516171819
20212223242526
27282930