Le Goulag

Voici le mail que mon ancien collègue qui bosse maintenant chez Darc Morcel vient de recevoir du grand-père :

« Chers employés, 

Aujourd’hui, ce ne sont pas des perches que j’ai envie de vous tendre mais bien Jean Galfione tout entier.

C’est quoi ce laissez-aller érotique ? C’est caniculi-canicula-je-brasse-beaucoup-d’air- mais concrètement rien n’avance. 

Depuis quelques semaines déjà, je vous ai à l’oeil et je palpe ce que je peux de sous-entendus pour que vous vous mettiez sérieusement à travailler, bande de petits m…. !

Je sais qu’il y a un proverbe africain qui dit que « tout ce qui ne bouge pas n’est pas forcément mort », mais avec vous, j’ai des sacrés doutes. Nous parlerons des séquelles post traumatiques après mais, pour le moment, les ectoplasmes, je veux tout le monde au bureau à 9h30 pétante. 

Aucun retard ne sera bien entendu admis, je me chargerai personnellement des réfractaires et je ne compte pas y aller avec le dos de la cuillère.

Il est hors de question que vous donniez votre cerveau à la science avant d’en avoir fini avec.

Au boulot, les fénéasses !

Votre maître du X à tous,

Jean Morcel »

 

« Joue la fine« , j’ai dit. « Tant que ton boss fera comme s’il te payait beaucoup, t’as qu’à faire comme si tu travaillais beaucoup »

« Ouai,si je suis là à 9h30, je suis parti à 18h30 » , il m’a dit.

Je crois que ça lui a bien plu le coup de la la loi du talion dans le travail.